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Et il n’avait pas déboursé un centime. D’ailleurs, avec la meilleure volonté du monde, il lui était difficile de se dessaisir d’une somme quelconque. Il n’était que trop vrai que le notaire avait disparu en emportant l’argent que sa mère allait chercher le jour où son père était mort.

Mme Goron n’avait pas perdu la tête. Devant cet effondrement de son bien-être et de son bonheur, la paysanne qui était en elle s’était réveillée.

Et, vite, elle avait bâti son plan :

Se proposer à l’usurier comme fermière de son ancienne propriété. Y faire venir son fils et sa famille qui, se trouvant dans la gêne, acceptaient cette situation. Y travailler avec acharnement, non plus en amateurs, mais en paysans, durs au travail, économes. Ils arriveraient parbleu bien à vivre, payer