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lorsqu’il sera exporté en grand, au lieu d’être la boisson consommée seulement dans le pays d’origine.

L’usurier recevait, à son café, un journal où il avait lu le discours économique d’un député normand. C’était ces idées-là qu’il émettait, se servant des termes parlementaires, avec un ronflement de ses phrases qui détonnaient et surprenaient comme un son de cuivre qui sortirait d’une flûte.

Qu’en pensait l’homme d’affaires ? N’était-il pas de cet avis ? Il y avait bien des changements à opérer ; par exemple, faire creuser des rigoles dans le pré du vallon, y détourner, de temps en temps, le cours du petit ruisseau. L’herbe y pousserait plus drue et la récolte du foin doublerait.

Une chose encore qu’il ne souffrirait pas, c’était l’élevage des bœufs.