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en allé tous ensemble rue de Clichy chez milord Grafford qu'en arrivant il a sur le champ attelé ses chevaux à la berline qu'il avait conduite dans l'après midi que ces deux hommes le hâtaient avec le plus grand empressement de se hâter que meme une de ses rennes s'étant cassé, lui voulant retourner chez M. de Fersen pour la changer ces hommes s'i [sic] sont opposés ; que les chevaux étant attelés lui déclarant est monté en postillon que le plus grand de ces deux hommes est monté sur le siége que l'autre a monté le cheval de selle et suivant les ordres qu'il en avait reçu de M. de Fersen il a suivi le cavalier de devant. Qu'ils ont pris les boulevards neufs des barrières jusqu'à celui du faubourg Saint-Martin, où ils se sont arrêtés sur le grand chemin ou ils ont attendu jusqu'à environ deux heures du matin que pendant ce tems étant impatient et ne sachant ce que ce restar [sic] signifiait, ces deux hommes ne lui parlant aucunement et étant armés et n'ayant ainsi que lui pas mis pied à terre, il leur a demandé quels étaient les maîtres qu'il allait conduire, ils lui ont répondu qu'on le lui dirait. Qu'après ce long espace de tems il est arrivé de Paris une voiture à deux chevaux qui couraient à toutes jambes laquelle a serré de très près celle à laquelle lui déclarant servait de postillon que les deux portières ont été ouvertes et qu'il est descendu de la voiture arrivante quatre a cinq personnes qu'il n'a pu distinguer être hommes ou femmes et qu'elles sont montées dans l'autre voiture dont on a fermé la portière a clef, et qu'il a conduit cette voiture en postillon jusqu'à la première poste. Que le même homme qui monté a cheval l'avait conduit au lieu ou était arrivée l'autre voiture ayant vu arriver cette voiture, a pris les devans à toutes jambes de cheval en disant qu'il allait en avant que le meme qui avait mené en cocher est resté sur le siege et a conduit avec lui déclarant à la première poste, et qu'ils ont poussé les chevaux jusqu'a perdre haleine. Nous declare qu'au moment ou on est descendu de la voiture arrivante et qu'on est monté dans celle que lui déclarant conduisait il a vu M. de Fersen son maître, qu'il ne sait pas de la quelle des deux voitures il est descendu, que le même de Fersen est monté sur le siege a coté du cocher, qu'ils ont conduit la voiture à la poste de Bondi [sic] où l'on hâtait les postillon[s]. Que là M. de Fersen est descendu de dessus le siege a monté le cheval de selle qni avait précédé la voiture depuis la maison de milord Grafford, s'est approché de la portière a dit àdieu madame Kolf, a donné ordre a lui déclarant de partir sur le champs [sic], sans lui donner le tems de souper ni celui de laisser essoufler les chevaux de se rendre au Bourget en suivant la route de Valenciennes de se rendre dans cette dernière ville à petites journée[s], qu'il lui dit que lorsque lui déclarant serait arrivé à la poste du Bourget on lui remettrait le cheval de selle, et qu'il a reçu l'ordre expresse de son maître a Bondi de vendre ce cheval de selle et un noir qui était à la voiture, qu'il lui en rende six cent livres