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Hipparchia,

Agaſyrthe ſe pâmoit entre les miens, nos plaiſirs confondus, nos cœurs réünis joüiſſoient de la félicité la plus parfaite. Helas ! que le reſte des hommes nous ſembloit peu de choſe. Ce fut, j’oſe le dire, le ſiécle d’or de ma vie ; mais qu’il dura peu ! Agaſyrthe, le tendre, le voluptueux Agaſyrthe, de la plus douce volupté paſſa à un chagrin mortel ; ſa foibleſſe me fit croire qu’il étoit arrivé au terme fatal de ſa vie ; je n’enviſageai qu’avec horreur la ſéparation qui ſe devoit faire entre nous. Que je connoiſſois peu les hommes !

Agaſyrthe déſeſpéré, me fit