Page:Beauchamps - Hipparchia, histoire galante, 1748.djvu/58

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
28
Hipparchia,

conſumoit je ſentois que Crates pouvoit l’éteindre ; je le preſſai de nous unir par des liens plus étroits. Animée de cette douce eſpérance, je quittai la maiſon de mon Pere avec une joie ſans égale. Crates craignoit encore la vengeance de mes Parens : ils croyent, me dit-il, que je vous ai ſéduit ; fuyons, gagnons Athénes ; là, libres de toute inquiétude, nous ſatisferons nos déſirs. Que ce retardement me coûta cher ! Il fallut cependant m’y réſoudre. Enfin, après un chemin fort rude, qui me parut encore plus long, nous arrivâmes à cette