Page:Beauchamps - Hipparchia, histoire galante, 1748.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
Hiſtoire philoſophique.

ſentît à me donner la main.

Alors mon cœur, d’accord avec mon eſprit, ſe tranquiliſa ; je ne reſpirois plus qu’après le moment qui me devoit rendre mon cher Crates : je preſſai mes Parens de retourner à Maronée ; ils y réſiſterent d’abord, perſuadés qu’ils étoient qu’Athénes avoit produit le changement qu’ils admiroient : enfin, ils céderent à mes inſtances. Avec quelle joie ne repris-je pas le chemin de ma Patrie ? C’eſt le ſeul moment où elle m’ait été chere.

Déja enyvrée des plaiſirs que je devois goûter, je m’y abandonnois entiérement ;