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Hipparchia,

plus en profiter, je ſens que mes forces m’abandonnent, je veux les rappeller inutilement, je touche au terme de ma carriére : ce n’eſt pas que j’appréhende ce fatal moment ; privée alors de tout ſentiment, qu’eſt-ce qui pourra me toucher ? Une ſeule choſe m’attriſte : le chagrin de Cleanthide, qui s’apperçoit de ma foibleſſe, quelque ſoin que j’aie de la lui cacher, me fait craindre pour lui le déſeſpoir où notre ſéparation le va jetter, & plus que tout encore, cette privation de plaiſirs & de toutes voluptés, à quoi je ne puis penſer ſans frémir !

Fin de la troiſiéme & derniére Partie.