Page:Beauchamps - Hipparchia, histoire galante, 1748.djvu/181

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
143
Hiſtoire Philoſophique.

me ſeroit devenuë fatale, ſi les égaremens d’Eraſthothenes ne m’en euſſent tirée. La patience avec laquelle je les ſupportai, m’aquit l’eſtime de ceux qui auparavant n’avoient que du mépris pour moi. On en vint même juſqu’à m’admirer : ils ignoroient la cauſe de ma ſageſſe, ne ſachant pas, volupté charmante ! que tes faveurs, toûjours préſentes à mon eſprit, m’occupoient trop pour me permettre de faire attention à la folie d’un homme, qui m’abandonnoit pour ſe perdre.

Le tems n’avoit pas encore aſſez agi ſur ces attraits, qui