Page:Beauchamps - Hipparchia, histoire galante, 1748.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
132
Hipparchia,

veu de ſa paſſion dans les termes les plus vifs, ſoutenus des plus magnifiques préſens ; & lui ayant propoſé de l’enlever, elle ne réſiſta qu’autant qu’il fallut pour éprouver la paſſion de ſon nouvel Amant : enfin, comblée de ſes bienfaits, & ébloüie de ſa magnificence, elle céda à ſes empreſſemens, & conſentit à partager avec lui le ſort heureux dont il la flattoit.

Cette bruſque évaſion fut un coup de foudre pour Eraſthothenes. Déſeſpéré d’avoir perdu la ſeule perſonne qui lui fut chere, il jura dès lors la perte de ſon Raviſſeur, quel