Page:Beauchamps - Hipparchia, histoire galante, 1748.djvu/162

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
124
Hipparchia,

d’où je pouvois tirer du ſoulagement & de la conſolation.

Les ſecours étrangers m’étoient tout-à-fait inutiles. Ma raiſon ſeule, aidée d’un peu de Philoſophie, étoit plus puiſſante à fortifier mon eſprit, que les maux ne l’étoient à l’abattre. Le calme revint peu à peu dans mon ame, & je me trouvai dans une ſituation d’où je pouvois enviſager le bonheur, comme un état où il m’étoit encore permis d’aſpirer. Je ſentis que ſi la perte de Crates étoit un malheur pour moi, il n’étoit pas irréparable : ces ſentimens, quelques conformes qu’ils fuſſent