Page:Beauchamps - Hipparchia, histoire galante, 1748.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
70
Hipparchia,

trouvai cet air rude, ces maniéres bruſques, ces diſcours choquans que j’avois toûjours connu en lui. Quel changement pour moi ! Accoûtumée aux diſcours tendres & flatteurs d’Agaſyrthe, je me voyois vis-à-vis d’un homme qui n’avoit jamais ſouri. Mais à quoi m’arrêtai-je ? Je joüiſſois d’une liberté parfaite ; que me falloit-il de plus ? Je triomphai encore une fois des ridicules préjugés des Athéniens ; Crates me conduiſit près du Temple de Minerve, & là nous montrâmes au Peuple aſſemblé combien nous faiſions peu de cas des fauſſes