Page:Beauchamps - Hipparchia, histoire galante, 1748.djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
Hipparchia,

abattu. Fâcheux état ! qui l’avoit conduit juſqu’à la fureur. Un ſi funeſte changement m’avoit vivement touchée ; je ne craignois rien tant que de l’éprouver encore. Dieux tous puiſſans ! vous m’en avez préſervée ; que ne vous dois-je point pour un tel bienfait ! La réflexion ſeule a pû modérer cette vive ardeur pour le plaiſir qui me dominoit entiérement ; car en lui preſcrivant des bornes raiſonnables, je connus par ma propre expérience, que débaraſſée de tout autre ſoin, je pouvois porter mon bonheur à ſon point de perfection, en ce que mon