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une ivresse de bonheur pour les Français des deux partis.

Cependant MM. de Turpin, de Dieusie et de Scépeaux, instruits par madame la vicomtesse de Turpin, des propositions faites par les commissaires de la Convention pour signer une paix définitive, résolurent d’aller trouver Charette et de conférer avec lui à ce sujet, d’autant plus qu’il venait de son côté de signer une trève. Leur but était de fortifier leur confédération en se concertant et en se ralliant, non-seulement avec Charette, mais encore avec les chefs du Morbihan, où les royalistes prenaient une certaine consistance.

Ils passèrent aussitôt dans la Vendée, et allèrent s’aboucher avec Charette. À leur retour, ils chargèrent madame de Turpin d’aller annoncer aux délégués Bezard et Delaunay d’Angers, qu’ils étaient prêts d’adhérer au traité qu’allait signer Charette, déclarant toutefois qu’ils ne poseraient définitivement les armes qu’autant qu’on retirerait les troupes