les croisades à connaître aussi le commerce de l’Inde, l’attirèrent successivement à eux, et en obtinrent tout ce qu’exigeaient les besoins du Midi.
Les premiers maîtres du faubourg de Péra donnèrent pour routes à leurs nouvelles exportations, d’une part Cambaye, l’Indus, Candahar, la Bulgarie, le fleuve Oxus, la mer Caspienne, le Wolga, le Tanaïs, la mer Noire, les Dardanelles et la Méditerranée ; de l’autre, le golfe Persique, Bassora, le Tygre, Trébisonde, la mer Noire et la Méditerranée.
Les Vénitiens, de leur côté, privés du passage important des Dardanelles, eurent recours à une autre route qui avait été autrefois celle des Romains et des Égyptiens. Elle partait de l’Indus, et conduisait au golfe Arabique, puis à Alexandrie, et de là dans toute la Méditerranée.
Des événemens désastreux signalèrent le déclin de ce vaste commerce. La Perse, en proie à des guerres intestines, n’offrit plus de communications assurées. Ivan Ier, grand-duc de Moscou, attaqua et détruisit l’entrepôt de Nowogorod. Il s’empara de quatorze millions en or, qui furent transportés à Moscou. Constantinople fut prise