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M. et Mme  la duchesse d’Angoulême, le duc de Guiche, le duc de Fleury, MMmes de Sérent et de Choisy, quelquefois le prince Joseph Poniatowski, avec sa sœur, Mme  la comtesse Egttskewitch, et Mme  de Vauban. M. Lefaivre ne put enfin dissimuler au Roi que le danger du comte d’Avaray n’était que suspendu ; que, vu la faiblesse de sa complexion, il avait peu d’espoir d’une guérison parfaite, et que même, pour éviter les rechutes, il ne fallait pas hésiter à enlever le malade à son travail habituel du cabinet, qui lui était absolument contraire, de même qu’à l’intensité du froid du pays qui ne le lui était pas moins. Le Roi en fit aussitôt part à son ami, et à titre de service lui demanda de consentir à s’éloigner de sa personne pendant l’hiver qui approchait, et d’aller le passer en Italie. Le comte d’Avaray n’ayant jamais reçu les avis et les désirs de son maître que comme des ordres sacrés, eut néanmoins beaucoup de peine à se décider à un tel sacrifice. Son parti une fois pris, et après en