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Pultusk, avec l’abbé Edgworth ; le comte d’Avaray était monté sur le siége avec le duc de Fleury. Quant à la dame polonaise, qui était partie de Pultusk pour une de ses terres, elle fut désolée d’être la cause bien innocente d’un pareil accident, et, sans avoir aucune connaissance des augustes personnages qui en avaient été victimes, elle ne voulut point les abandonner. Revenant coucher à Pultusk, elle y mena Mme  la duchesse d’Angoulême et madame de Sérent. Ce fut seulement dans ce trajet, et avec une surprise difficile à peindre, qu’elle sut que c’était le Roi de France et son auguste nièce qui lui avaient inspiré un aussi vif intérêt.

Cet accident devait naturellement faire appréhender qu’il n’eût des suites ; et il fut décidé que le Roi ne se mettrait point en route le lendemain.

Avant le départ de Pultusk, l’abbé Edgworth reçut une lettre de Kœnigsberg, du 1er mars, de Mlle  de Choisy, qui le chargeait d’annoncer au Roi et à Madame la mort de l’abbé Marie.