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Mémel, avec l’intérêt dû à ses malheurs et à son rang. M. de Thumen, commandant militaire de la ville, tout en ne voulant point, disait-il, s’immiscer dans les affaires de la politique, a offert de rendre, et voulait même rendre à M. le comte de Lille tous les honneurs qu’on rend à un Roi.

M. le duc de Fleury, qui en reçut la proposition, les refusa. « Mais au moins, dit M. de Thumen, Madame est Altesse Royale, et je mettrai un factionnaire à la porte de sa chambre. Soit, reprit le duc de Fleury, pourvu qu’il soit sans armes. »

Ce brave officier prussien, chercha et saisit avec la plus grande obligeance toutes les occasions de pouvoir être utile à la famille royale et à ses fidèles serviteurs.

M. le comte de Lille a eu encore la satisfaction de trouver à Mémel le consul de Danemarck, M. Lork, qui ne lui était point inconnu par les éloges mérités que n’ont cessé d’en faire tous les Français qui ont eu quelques rapports avec lui, et qu’il n’a cessé