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saire à Aboukir. Le grand point doit être d’empêcher l’ennemi de débarquer. Je vous en donne ma parole ; je vous réponds que nous n’avons rien à craindre du côté du désert. Le grand-visir n’est pas prêt à marcher ; il manque d’outres, de chameaux et de vivres pour passer le désert ; nous aurons le temps de battre l’ennemi, et de venir après le recevoir. Je suis mieux instruit que vous ; j’ai des espions reconnus fidèles depuis long-temps. » Le général Menou n’a point accueilli ces observations. Les généraux se sont retirés.

Le 14 ventôse, à neuf heures du matin, un aide-de-camp du général Friant arrive d’Alexandrie ; il annonce que l’escadre avait reparu et mouillé à Aboukir, au même nombre de voiles. Le général était parti avec sa colonne, et avait été camper au Camp des Romains, près le fort d’Aboukir, pour s’opposer au débarquement.

Le général Zayonscheck, de son côté, était parti de Rosette, et s’était porté sur la côte