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ment aux séances ; il proposait lui-même les questions dont il désirait que l’Institut s’occupât ; elles roulaient d’ordinaire sur des objets de géographie, d’antiquité et d’économie-politique. Les belles-lettres y étaient comptées pour peu de chose. M. Parceval était le seul qui eût, en quelque sorte, le privilége d’en entretenir l’assemblée ; de temps en temps il lisait des fragmens d’une traduction du Tasse. L’économie-politique occupait plus particulièrement le général en chef. Il voulait qu’on apprît aux Égyptiens à construire des moulins, à fabriquer du pain, à purifier les eaux du Nil, à se procurer des combustibles, des liqueurs fermentées, de la poudre à canon, et beaucoup d’autres objets qui leur manquaient ; il tenait surtout à ce qu’on leur apprît à se préserver du fléau de la peste.

Une administration générale sanitaire, dirigée par M. Blanc, organisa des lazarets dans les villes d’Alexandrie, Rosette et Damiette, et dans l’île de Roudah, afin de