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des monticules, dont les vents dérangent continuellement la position et la forme. Cette traversée fut encore très-pénible. Le lendemain, nous suivîmes un chemin sur un terrain plus ferme, excepté dans la dernière heure de marche, pendant laquelle on passe de nouveau sur le sable mouvant. Nous trouvâmes au-delà une source d’eau douce, au milieu d’un emplacement assez bien boisé. Mais à peine eûmes-nous dépassé cette espèce d’oasis, que nous fûmes surpris par les vents chauds du désert, appelés kamsim, et dont on éprouve des effets si funestes. Je les ressentis et je faillis être suffoqué ; un grand nombre de chevaux et quelques chameaux périrent ; toute l’armée en fut incommodée. Heureusement qu’on avait laissé dans les hôpitaux d’El-Arich et de Cathiéh, les blessés et les malades dont l’état exigeait le plus de ménagement et de repos. Tous les convalescens de la peste, qui nous suivaient, périrent par l’effet du kamsim, qui se maintint pendant le reste de la journée, soufflant par rafales, qui brû-