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sir du côté de Nazareth et du Jourdain, où les Turcs et les Arabes se renforçaient par des troupes venues de Damas. Le général Kléber s’était posté avec sa division dans les défilés et les gorges des montagnes qui correspondent à Nazareth. Le 8 avril, Junot, qui commandait son avant-garde, eut à soutenir contre trois mille Turcs et Arabes un combat d’où il sortit victorieux ; mais l’ennemi avait passé le Jourdain au pont d’Jacoub, et s’établissait à Tabariéh. Le général Kléber, qui observait ses mouvemens, s’aperçut bientôt que l’ennemi, avec des forces imposantes, gagnait la plaine d’Esdrelon près de Montabor, dans l’intention de tourner les montagnes pour faire lever le siége d’Acre. Voulant prévenir les desseins de l’ennemi, Kléber descendit les montagnes avec ses deux mille hommes, et fut attaquer cette nuée de Turcs et d’Arabes au milieu de la plaine. Il y trouva une cavalerie fort agile, à la tête de laquelle marchaient les mameloucks d’Ibrahim-Bey. Il forma aussitôt sa division