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des feuilles de palmiers au milieu du camp, n’étant couverts que par quelques mauvaises tentes, ou quelques branches de palmiers, qui ne les mettaient à l’abri ni de la pluie ni de l’humidité. Comme on était dépourvu de viande, on tua des chameaux, dont le bouillon et la chair servirent à soulager les malades et les blessés. Le lendemain 18, toute l’armée étant réunie campa sur des monticules de sables entre El-Arich et la mer. On forma le siége du fort, qui est d’une construction carrée, et qui domine le village ; une batterie de brèche fut établie, mais elle fit peu d’effet, n’étant composée que de pièces de campagne. Comme les vivres manquaient, que nous mangions les chameaux et les ânes, que nos soldats joignaient à cette nourriture des cœurs de palmiers, aliment d’une mauvaise digestion, le général en chef jugea qu’il fallait se hâter d’emporter El-Arich. Étant venu visiter la tranchée, il dit à un officier-général qui était derrière les grenadiers : « Cent cinquante bons b...... qui iraient fu-