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» Alors, je vous promets de respecter vos états, de laisser la liberté entière au commerce entre l’Égypte et la Syrie, soit par terre, soit par mer. »

Djezzar laissa cette lettre sans réponse, ainsi qu’il l’avait déjà fait à l’égard de la première dépêche.

Cependant, comme la tranquillité était à peu près rétablie au Caire et dans les autres provinces de l’Égypte, que l’escadre ennemie en station devant Alexandrie restait dans l’inaction, et que du côté de la haute Égypte, Desaix remportait de grands avantages sur Mourad-Bey, le général en chef entrevit la possibilité d’effectuer son entreprise contre Djezzar. Déjà il avait fait occuper le village de Katiéh, situé à trois journées de Salehiéh, sur le chemin qui conduit en Syrie en longeant la côte de la Méditerranée et en passant par El-Arich. Son intention était d’en faire une sorte de place d’armes, pour les troupes marchant vers la Syrie. L’approvisionnement devait se faire