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pour les catholiques syriens ; en outre beaucoup de cafés où l’on prend du café, des sorbets ou de l’opium, et où l’on cause des affaires publiques. Les bains, dont l’usage est si important chez les Orientaux, sont ce qu’il y a de mieux entretenu et de plus remarquable dans la ville. Lors de la crue du Nil, le canal qui traverse la ville communique son eau à des canaux nombreux. À cette époque la place d’El-Békir, ainsi que la plupart des places et des jardins du Caire, est couverte d’eau, et l’on traverse en bateaux tous ces quartiers. C’est à Boulacq que s’arrêtent les bateaux venant de la haute Égypte ; quelques-uns des beys et des principaux habitans du Caire y possèdent des maisons de plaisance dans lesquelles ils se retirent lors de la haute crue du Nil.

Près du Caire, du côté du désert, se trouve ce qu’on appelle la ville des morts, qui est plus grande que le Caire même ; c’est le Père-la-Chaise du Caire. Là toutes les familles ont leur sépulture ; une multi-