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bles ; tous les villages de son canton étaient prêts à payer les impositions et les contributions ; mais ils ne voulaient pas recevoir de troupes françaises, dont ils craignaient les déprédations et les dévastations.

Sur ces entrefaites le général en chef ordonna au général Andréossi de faire la reconnaissance du lac Menzaléh. Ce général, qui avait commandé l’équipage de pont à l’armée d’Italie, était, plus que tout autre, capable de remplir une pareille mission. Il partit à bord de sa flottille, composée de 16 djermes, dont trois armées ; il était accompagné des citoyens Fèvre jeune, ingénieur des ponts et chaussées ; Polier et Bouchard, élèves de l’école Polytechnique ; du chef de bataillon des pontonniers Tirlet, et du capitaine du génie Sabatié ; plusieurs djermes étaient montées par des troupes d’escorte.

C’est sur les notes mêmes du général Andréossi, que nous allons faire connaître le lac Menzaléh à nos lecteurs ; nous donnerons ensuite le détail militaire de son exploration.