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faitement, et qu’il épousa depuis, quand il se fit musulman. Ce général, pour condescendre à la demande des dames de Rosette, prit un arrêté portant que les femmes étaient pour les Français un objet de respect, et que les cheiks et ulemas eussent à les laisser circuler dans la ville comme à l’ordinaire.

Les communications entre Alexandrie et Rosette avaient toujours lieu au moyen des djermes, que les Anglais ne pouvaient intercepter tout-à-fait : la légion nautique venait d’être formée, tant pour l’escorte des courriers, que pour la défense du fort d’Aboukir.

Je trouvai à Damiette le général Vial, qui venait de s’y fortifier ; il s’y était cantonné n’ayant avec lui que quatre cents hommes au moment où trois ou quatre mille Arabes, s’étant soulevés dans la province de Mansourah, avaient chassé le détachement qui occupait cette dernière ville, et menacé Damiette. Le général Vial, ayant informé le général en chef des dangers de sa position, le général Dugua fut détaché sur Mansourah avec une forte