Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 1.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à l’exemple des braves armées de terre, montreront à l’univers qu’ils n’ont pas renoncé à vaincre.

Ici finit la relation du lieutenant de vaisseau Achard. À compter de cette malheureuse journée d’Aboukir, les Anglais furent maîtres des côtes de l’Égypte ; ils interceptèrent toutes nos communications avec une seule division de quatre vaisseaux et de quatre frégates. Le reste de leur armée navale et les prises firent route pour la Sicile. Nous jugeâmes dès lors qu’il n’y avait plus que la paix qui pût consolider l’établissement de notre nouvelle colonie. Mais comment espérer la paix de la part de l’Angleterre, qui, après avoir détruit notre flotte, était maîtresse absolue de la Méditerranée ? Ce funeste événement eût enlevé l’espérance à toute l’armée si elle n’avait pas mis sa confiance dans le génie du général en chef qui la dirigeait ; c’était entièrement sur lui qu’on se reposait du soin