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en France. Sur le refus de l’ennemi, il fit sauver son équipage à terre, et mit le feu à son vaisseau.

L’Heureux et le Mercure, qui s’étaient échoués pendant la nuit, se rendirent aux Anglais sans condition, étant tout gréés. Les Anglais les ont brûlés.

Ainsi de nos treize vaisseaux, quatre frégates et deux bombardes, six vaisseaux furent pris, deux furent brûlés par l’événement du combat, un par son capitaine, et deux par les Anglais… De quatre frégates, la Sérieuse fut coulée bas ; l’Arthémise fut brûlée par son capitaine, après que, sans y être contraint, il eut amené son pavillon.

Les généraux ont pu faire entrer l’escadre au port vieux, et ne l’ont pas voulu. Le vice-amiral, après que l’armée de terre se fut emparée du grand Caire, devait et pouvait retourner à Toulon ou à Corfou, sans craindre de rencontrer les Anglais, d’autant plus que, par les brises qui règnent à cette époque, eux auraient eu vent arrière, tandis que nous