Le commerce que font les Arabes de leurs chevaux ne se borne pas au dehors, ils en ont un autre entre eux qui est assez singulier : ils vendent le ventre de leur jument sans en aliéner la possession ; tous les fruits appartiennent à l’acquéreur du ventre, hors la première pouline qui appartient au vendeur : l’acquéreur a aussi son droit de suite sur cette première pouline, et le vendeur sur le premier fruit femelle de celle-ci, etc. ; en-sorte que ces droits se conservent pendant des siècles.
Les Arabes commencent à placer la selle sur le poulain à l’âge de quinze à seize mois : il ne la quitte plus, pas même la nuit.
La forme des étriers est un carré long, de la longueur du pied, et un peu convexe ; ils ne passent pas le ventre du cheval, ce qui l’empêche de pouvoir se coucher sur le flanc. On le soumet ensuite à une autre gêne, en lui passant un bridon attaché d’assez près au pommeau de la selle, pour l’accoutumer à conserver la tête dans une position presque