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viij PRÉFACE.

duite à l’administrateur, au magistrat et au général, tableau qui ennoblit l’âme et instruit l’homme au grand art de la sagesse, surout, dans un pareil ouvrage, doit respirer l’honneur, la probité, l’amour bien, l’horreur du vice. Trop sauvent on a reproché aux historiens de donner à leurs écrits l’empreinte de leurs préjugés, de leurs passions, et de n’être presque jamais inspirés que par des motifs d’intérêt personnel. L’un a prôné le républicanisme, l’autre a flatté les rois ; celui-ci a écrit dans l’esprit de son ordre ; celui-là, ménagea tous les partis, flotte au milieu des opinions les plus divergentes : il en est peu qui aient écrit pour honorer uniquement la vertu. Ce noble but, on se l’est proposé dans la Biographie des Jeunes Gens. Tous les amis de la morale y applaudiront sans doute. Cet ouvrage d’ailleurs n’a aucun rapport, aucune similitude avec ces abrégés, ces compilations arides décorées si souvent de titres pompeux, et dont on ne cesse d’inonder la littérature, car pour faire descendre l’histoire à la portée de l’enfance. Mais les faits, ainsi