Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/51

Cette page n’a pas encore été corrigée

— C’est beaucoup. Par exemple ?

— La petite Dorothy. C’est clair comme une fontaine.

— Qu’est-ce que cela durera ? Et puis ?

— Réginald Breynolds.

— Oh ! celui-là, un cow-boy bien élevé ! Il a été merveilleux, m’as-tu dit, cet après-midi. Mais tu crois que c’est une conscience ? Tu es sûre ?

— Tourmentée, maman.

— Oh ! mademoiselle ! Est-ce qu’il vous a fait des confidences ?

Un rire léger répondit d’abord. Puis les lèvres qui ne mentaient pas reprirent la courbe longue accoutumée.

— Il faudrait qu’il fût bien malheureux pour se confier à une femme. Nous n’avons échangé que des balles de tennis. Cependant, j’ai su par Dorothy qu’il était mal avec son père, ou du moins qu’il y avait eu des scènes très vives entre eux.

— Et la cause ? Tu la sais ?

— Religieuse.

— Toujours. Plus tu vivras, plus tu reconnaîtras que la lutte la plus âpre, dans le monde,