Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/300

Cette page n’a pas encore été corrigée

du voisinage des douleurs, demanda tout à coup :

— Je suis sûre que vous désirez faire une promenade avec nous ?…

— Oui ! C’est cela même !

— Et vous n’osiez pas nous le dire ! Pourquoi ? Vous avez dans Rome un endroit préféré ? Vous voulez nous le présenter, et voir si nous partagerons votre admiration ? Ai-je deviné !

— À peu près.

— À peu près seulement ?

Les yeux de Réginald étaient pleins d’une pensée unique, d’une extrême puissance, en qui s’abîmait et disparaissait toute autre préoccupation. Ils étaient ainsi le jour où, dans le parc de Redhall, le fils de sir George avait pris conseil de cette petite étrangère qu’il pensait ne jamais revoir. Elle éprouva quelque chose de cette reconnaissance attendrie et de cette inquiétude qu’elle avait éprouvées alors. L’ardente rayée du jour entrait par la fenêtre. Marie fit un geste de la main :

— Attendez-nous, dans cinq minutes nous serons prêtes.

Elle s’était déjà levée. Réginald eut l’air de revenir d’un pays de songe. Il se hâta de dire :