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bêtes sont enfermées. L’arche de Noé ! Nous étions postés à l’unique ouverture par où le gibier, repoussé par les cris, les filets, et les drapeaux des traqueurs, pouvait fuir. Et, en vérité, nous n’avions que le temps de prendre des carabines chargées et de faire feu : bêtes féroces et pauvres rongeurs effarés, bêtes souples, bêtes hurlantes, bêtes qui se dressaient contre nous et bondissaient, tous les pelages, toutes les ailes coulant comme une rivière…

— Il tirait, lui aussi ?

— Sans manquer un coup de carabine. J’ai vu des cerfs et des loups-cerviers, des lièvres et un tigre que j’ai tué, moi qui vous parle ; j’ai vu des renards, des sangliers, tous les oiseaux des herbes ; j’ai vu aussi deux hommes, qui s’étaient glissés jusqu’à nous, et qui se levèrent, à trois pas dans la jungle. S’ils avaient voulu !… Mais j’étais protégé. Ce fut un plaisir royal, que peu de grands chasseurs ont connu ou connaîtront… Mais deux jours après !

— Une chasse plus sérieuse, n’est-ce pas ?

— Terrible ! Je regagnai mon poste. Il était temps. Une peuplade s’était réunie, en arrière,