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c’est ce mariage parfaitement déraisonnable… Vous êtes de mon sentiment ? Tant mieux. Je tiens à vous confirmer la résolution de Félicien, que ma femme approuve autant que moi. Oui, ma femme… Elle a pu différer d’avec moi, au début. Elle a été hésitante. Je l’ai ramenée à mon avis… Et, comme conséquence, si vous le voulez bien, ma chère belle-sœur, nous espacerons nos visites. Le monde n’a pas besoin d’être mêlé à nos querelles de famille. Je me tairai. Vous vous tairez. Nous nous saluerons, nous nous rencontrerons chez des amis communs. Mais pour le reste, n’est-ce pas ? à plus tard ! » Madame Limerel avait simplement répondu : « Je suis moins dure que vous. Nos enfants sont désormais séparés irrémédiablement. C’est une nécessité, c’est une chance, si vous voulez. Mais je regrette que la souffrance soit pour eux, et que la faute soit à vous. Je regrette ce qui aurait pu être. Adieu. »

Presque tout de suite, au commencement de juillet, elle avait quitté Paris. Deux mois de campagne, chez des parents, en Bourgogne, n’avaient pas rétabli, comme elle l’espérait, la santé ébranlée de Marie. Les chers yeux de