de chair qui surplombait son faux-col était cramoisi.
Les deux femmes rentrèrent dans la chambre de madame Victor Limerel. Marie disait :
— Il a été admirable de loyauté… Il n’a pas voulu m’acheter au prix d’un mensonge… Vous lui direz que je l’estimerai toujours pour avoir été victorieux de lui-même.
La mère murmura :
— Quand ils sont tout jeunes, ils ont encore des moments de courage, de noblesse… Ils ne sont eux-mêmes que plus tard…
— Nous nous reverrons, mais dans un long temps. Vous lui expliquerez que je ne serais pas assez sûre d’être brave, à présent ; que je suis au supplice de le faire souffrir… Moi, faire tant souffrir !…
Madame Victor Limerel caressa le front moite de Marie.
— Tu as bien de la peine, ma pauvre Marie !
— Oh oui !
— Mais, crois-moi, la plus grande, c’est celle d’après, celle qu’aucun témoignage de la conscience, qu’aucun souvenir d’énergie n’adoucit…
Elle dit encore :