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une manière que je connais de soutenir votre mari !… Mais vous ne comprenez donc rien à rien ? Si j’ai été relativement faible avec Félicien…

— C’est que vous avez, comme moi, le sentiment qu’une partie de ce qu’il disait était juste ?

— Non pas. J’ai laissé passer la colère parce qu’elle me donne barre sur lui. Je le materai, à présent ; quand il me parlera de mes prétendus torts envers lui, moi, je lui reprocherai ses torts certains envers moi. Je le tiens, si vous ne venez pas vous jeter en travers, avec votre étourderie ordinaire. Il aura besoin d’argent… Avez-vous pensé à cela ?

— Erreur ! L’argent que vous lui donnerez ou que vous lui refuserez ne changera pas son jugement sur nous ! Il ne nous estime pas, lui, notre fils ; et il nous l’a dit ! et nous l’avons supporté !

Elle suivit son mari qui, haussant les épaules, retournait s’asseoir devant les journaux et les lettres ; elle resta debout près de lui, au coin de la table ; elle posa une main sur le bras de M. Limerel.