Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/260

Cette page n’a pas encore été corrigée

c’est fini de l’amour que j’avais au cœur : mais vous aussi, vous et vous, mon père, ma mère, — et il les désignait, — c’est fini entre nous !

— Est-ce que tu nous quitterais, Félicien ? Madame Limerel se jeta en avant, les bras tendus :

— Non, n’est-ce pas, non ? Il ne sait pas ce qu’il dit, cet enfant ; il était tout pâle tout à l’heure, il est rouge à présent, il n’a pas son bon sens.

— Je ne vous quitte pas encore, mais je vous quitterai dès que je le pourrai. Vous aurez ma présence, mais elle vous donnera plus de regret que de joie… Je suis le témoin, désormais, que cette maison a été mauvaise, mauvaise ! Adieu !

— Va, dit le père, cela vaut mieux. Je ne me serais pas cru capable de te supporter si longtemps… Mais va, va-t’en vite !

Félicien ouvrait la porte, et sortait sans se hâter.

Le père et la mère écoutaient ses pas dans le couloir. La mère appela :

— Reviens ! Mon enfant, reviens !

— Non, qu’il s’en aille ! Laissez-le ! Je vous défends !…