Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/243

Cette page n’a pas encore été corrigée

de rayons. Louis Proudon, appuyé à quelques mètres plus loin, dans le chemin de ronde, n’avait peut-être pas entendu, et n’avait sûrement pas compris. Il songeait à ses pauvres qui allaient venir, de toutes les banlieues et de toutes les ruelles de Paris, pour la messe de huit heures et demie, et pour la distribution du pain. « Je n’aurai pas assez de deux mille livres de pain, un jour pareil… Il fait si beau ! Le jour clair fait marcher… Ils monteront comme des fourmis, par ici, par la surtout… » Il se réjouissait, et il imaginait déjà les escaliers de l’est, en bas, tout noirs de foule. Le silence de la coupole blanche, la vague d’air qui passait sans plus apporter le murmure des voix, le fit sortir de son rêve.

— Venez, messieurs, que je vous montre la forêt de Saint-Germain. On la voit comme un ruban bleu… Vous avez de la chance, d’être montés aujourd’hui !

Les deux jeunes gens vinrent. Mais ils ne prirent aucun intérêt aux explications qu’il leur donna, et ne firent aucune question. Ils descendirent donc, par les escaliers en spirale, puis sur les toits, et se retrouvèrent dans la basilique,