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fut forcé de dire plusieurs traits de mœurs des peuplades mishmis, parmi lesquelles il avait vécu, et quelque chose de la considération due aux héros, une lueur attendrie et soumise flotta, plusieurs minutes, dans les yeux de madame Pommeau, qui était malheureuse en ménage, de madame Ploute, qui avait rêvé quelquefois d’être aimée par un très beau guerrier. Madame Victor Limerel songeait avec gratitude que son dîner « marchait bien ». Réginald ayant vu, d’autre part, que son français était compris par tout le monde, hésitait moins, et s’animait.

— Paris doit vous faire un drôle d’effet, après les Mishmis ! interrompit le banquier Ploute, que les Indes n’amusaient pas.

— Qu’est-ce que vous avez vu à Paris, depuis plus d’une semaine que vous y êtes ? demanda M. Limerel.

Des voix de femmes reprirent :

— Oui, oui, qu’avez-vous vu, monsieur Breynolds ?

— D’autres Mishmis, murmura Félicien.

Les têtes étaient toutes tournées ou penchées du côté de l’Anglais, et les maîtres d’hôtel, qui