Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/165

Cette page n’a pas encore été corrigée

Limerel, dès qu’elle entendit s’ouvrir la porte du vestibule, sortit du petit salon, et vint au-devant de son fils.

— Eh bien ? Comme tu as été longtemps ! Je n’ai rien dit à ton père. Il est en haut.

— Ne lui dites rien.

— Je ne suppose pas un instant qu’elle t’ait refusé ?

— Ne m’interrogez pas. Laissez-moi réfléchir en silence, maman. J’ai besoin de repos, d’étude avant de donner la réponse que j’ai promise.

— Ah ! tant mieux, c’est toi qui décideras !

— Oui…

Il soupira, passa la main sur ce front maternel qu’il ne voyait jamais ainsi, ridé par le souci.

— Non, ne vous rendez pas malheureuse. Il n’est pas temps. Je puis vous dire seulement que le bonheur ou le malheur de ma vie tout entière est enfermé dans le petit mot que j’irai dire là-bas. Et vous n’y pouvez rien, rien.

Il se reprit et dit :

— Plus rien.


* *


*