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À droite, dans l’avenue d’Antin, Félicien Limerel entra sous le porche de la maison dont les deux premiers étages avaient déjà toutes leurs persiennes fermées. Madame Louis Limerel habitait le troisième. Il demanda à la femme de chambre :

— Ma tante est chez elle ?

— Non, monsieur, mais mademoiselle est là. Monsieur veut-il que je la prévienne ?

Il eu une émotion si violente qu’il ne répondit pas immédiatement.

— Non, ne prévenez pas. Où est-elle ?

— Dans la salle à manger. Elle écrit.

Il ouvrit la porte.

— En effet, j’écris, dit Marie en venant au-devant de son cousin. Bonjour, Excellence ! Qu’est-ce qui me vaut l’honneur ?…

Elle faisait une révérence, elle riait, elle était claire de visage et de vêtement.

— Assieds-toi, Félicien. Je reprends ma place favorite. Tiens, ici, je suis en belle lumière pour écrire, et j’ai moins de bruit que du côté de l’avenue.

Marie s’asseyait près de la table qui avait été approchée de la fenêtre. Elle avait devant elle