Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/136

Cette page n’a pas encore été corrigée

assise dans la bergère près de la cheminée, ployée en deux, sans égard pour le corset neuf, ni pour la robe qu’elle froissait, la voilette relevée d’un geste brusque et roulée en bourrelet, le chapeau de fleurs déplacé, n’était plus la belle madame Limerel, la blonde régulière et fade qu’il était accoutumé de dominer, mais un être en qui vivait et s’exprimait une force primitive : la pitié pour l’enfant.

— Oui, dit-elle, je vois bien la promenade, et vos haltes, et leurs gestes à eux ; mais la fin ? la fin ?

— Quand j’ai eu pris congé du baron et de la baronne Tourette, en bas, dans le hall, après trois quarts d’heure, — j’avais peur d’abuser, n’est-ce pas ? — ils ont fait, pour la forme, le tour de deux ou trois statues, puis ils ont quitté le Grand Palais. J’ai demandé à Félicien : « Qu’en penses-tu ? » Il m’a répondu, j’ai toutes les syllabes gravées dans le cerveau : « Délicieuse pour un autre, mon père : moi, je n’épouse pas. Je vous avais prévenu. — Et la raison, s’il te plaît ? — Je pourrais en dire plusieurs. Je préfère ne vous en donner qu’une, qui suffira pour empêcher toute autre tentative