Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/133

Cette page n’a pas encore été corrigée

parquet. La belle madame Limerel, quelques secondes après, — elle avait couru, — entr’ouvrit la porte, et, avant même d’entrer :

— Eh bien ? Et mon fils ?

Elle avait jeté si vite, d’un ton si angoissé, ce cri maternel, que M. Limerel en fut ému, au point d’oublier le reproche tout préparé, et qu’il dit, levant les bras :

— Manquée, l’entrevue ! Entièrement manquée ! Et par votre faute !

— Je le pense bien. Tant que je vivrai, toutes les fautes sont à moi. Cependant, je n’y étais pas et vous y étiez. Mais peu importe… Racontez-moi d’abord… Où les avez-vous vus ?… Mon pauvre Félicien !… Comme il doit souffrir !… C’est cette péronnelle qui n’a pas voulu de lui ?

— Mais non, ma chère, c’est lui, c’est lui ! Comment pouvez-vous supposer ? Ah ! je vous reconnais bien là : un échec vous enlève tout jugement !

— Mais racontez donc ! Racontez ! Vous voyez que je ne puis pas supporter le retard. Où étiez-vous ?

— Tournant le dos au tableau de ce peintre, vous