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geste que s’il avait eu de la barbe et qu’il l’eût tirée. Et, du coin de la bouche, parlant pour la seule fenêtre qui fût ouverte dans le château, il dit :

— Figurez-vous que la renarde avait fait une portée sous la haie du jardin. J’ai tout de suite pensé au plaisir qu’aurait Mr Réginald, en octobre, à chasser le petit renard. Eh ! eh ! les diablotins, ils ont vite poussé ! Ils ont mangé déjà plus de lapins et de faisandeaux que je ne saurais dire… Quand vous galopez dans le parc, Mr Réginald, je suis content… Ce sera pour octobre…

— Je crains que non, William. Mais je vous remercie. Adieu ! Bonne nuit !

— Bonne nuit !

Il regarda s’éloigner vers le logis tranquille, ouaté par la brume, ce serviteur assuré du lendemain, et aussi fortement que les murailles attaché au domaine. Ayant fermé la fenêtre, il sonna le valet de chambre, et lui donna l’ordre de tout préparer pour un voyage, et de prévenir l’écurie.

— Ce sera un voyage long, dit-il, voici ce que vous mettrez dans mes valises…