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d’aquarelles rapportées de Chine et d’Océanie par sir George. Pas une fois il ne se rapprocha de Marie. Sa volonté, aiguillée par un mot de femme, suivait la voie, et, s’il souffrait, ce n’était pas le lieu de le montrer. Parmi les mots chuchotés ce soir-là, autour de lui, deux étaient comme un refrain. « Il a fait tout ce que le loyalisme exigeait… » « Sir George règlera bien l’affaire sans nous. »

De bonne heure, madame Limerel et Marie se retirèrent. L’automobile qui les avait amenées arriva en écrasant le sable des allées. Un valet de chambre chargea la malle sur le toit de la limousine, borda la couverture de fourrure que les deux femmes avaient jetée sur leurs genoux, et ferma la portière qui fit un bruit net de serrure neuve et ajustée. Dorothy Perry, qui écoutait près de la fenêtre du salon la plus rapprochée, dit :

— Voilà l’adieu. Comme c’est sec ! Elle est pourtant sympathique, cette Française. Vous la reverrez ?

— Je ne pense pas, répondit Réginald.

La voiture fut bientôt sortie du parc, et roula dans les campagnes. Le temps avait changé.