Page:Bayle - Dictionnaire historique et critique (1820) - Tome 1.djvu/43

Cette page a été validée par deux contributeurs.
xxix
DE LA ONZIÈME ÉDITION.

IX. Quoique j’aie eu jusqu’à présent l’usage d’acquérir, à mes frais, les livres nécessaires pour les travaux qui me sont confiés, je n’ai pas été sans profiter fréquemment de la complaisance de M. Van Praet, l’un des conservateurs de la Bibliothéque du roi. Ce n’est pas seulement aux instans où les lecteurs sont admis dans ce bel établissement que j’ai eu recours à M. Van Praet : hors des heures auxquelles la Bibliothéque est ouverte et même pendant le temps des vacances, je l’ai toujours trouvé disposé à m’être utile. X. M. Desoer revoyait lui-même les épreuves avec beaucoup de soin. Il vérifiait les renvois et a corrigé plus d’une erreur. Ce libraire, qu’on a surnommé l’Elzevier français, quoiqu’il ne fût pas imprimeur, s’était chargé spécialement de la table de l’édition. M. Desoer est mort le 16 avril 1823 à la fleur de son âge[1] ? et c’est une perte pour la librairie française. Il est impossible de pousser plus loin que lui l’amour de son état. Aussi les amateurs ont-ils bien accueilli plusieurs de ses éditions. Son travail sur la table était à peine commencé quand il se sentit frappé de la maladie qui l’a enlevé. Peu de temps avant sa mort il prit le parti de la confier à un homme de lettres qui, après en avoir fait le quart, y a renoncé. C’est à partir de la lettre D inclusivement, que M. Champagnac a pris une tâche dont il s’est très-bien acquitté. Mais par la mort de M. Desoer et par cela même que le travail n’était pas de la même main, c’est sur moi qu’est retombé le fardeau de revoir le tout et de faire les additions.

La liste alphabétique des articles, imprimée séparément dans les éditions précédentes, a été refondue dans la table des matières. Les mots qui sont le sujet d’articles dans le Dictionnaire sont imprimés en petites capitales. L’astérisque indique ceux qui contiennent des notes nouvelles.

Il ne faut pas croire que le travail de la table se soit borné à changer les chiffres indicatifs des volumes et des pages, et à faire quelques additions. Très-souvent les renvois étaient faux et ce n’est pas sans peine qu’on les a redressés. Les plus difficiles étaient mon lot. Aux deux exemples que j’ai cités[2], je puis en ajouter un. Dans les éditions de 1730, 1738 et 1740, on lisait dans la table : « Saurin (Élie). Il est mort le jour de Pâques, 8 d’avril. I. 703. » Ce qui renvoie au tome Ier., page 703. Les éditeurs de 1734, ici encore

  1. Jean-Théodore-Auguste Desoer était né à Liège en 1788 ou 1789.
  2. Page xv.