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DE LA ONZIÈME ÉDITION.

ne se trouvent en rien distingués des articles qui existaient depuis 1702. Je dois remarquer que l’édition de 1715 ne contient qu’une version de l’article David, mais du moins c’est la complète, la première, celle de 1697.

Les mêmes libraires de Genève publièrent plus tard un Supplément dont je ne parlerai qu’après l’édition de 1720.

1720. Quatrième édition.

Bayle avait légué les articles qu’il avait composés pour le Supplément de son dictionnaire, au libraire Leers, qui avait publié les deux premières éditions de ce livre. Leurs ayant vendu son fonds à MM. Fritsch et Bohm, ils publièrent, en 1714, un prospectus d’une nouvelle édition ; ce prospectus était intitulé : Projet de la nouvelle édition du dictionnaire historique et critique de M. Bayle[1]. À peine ce projet fut-il connu, que les éditeurs de Genève cherchèrent à discréditer l’entreprise[2]. Les libraires de

  1. Ce Projet était in-folio. Je n’ai pu m’en procurer un exemplaire. Il est à regretter que les amateurs de livres ne conservent pas en tête de leurs livres les prospectus. Au reste, les regrets ici doivent se réduire à bien peu de chose. Le Projet de la nouvelle édition, etc., a été réimprimé avec quelques additions dans le Journal littéraire, juillet et août 1714, tom. IV, seconde partie, page 364-386.
  2. Voyez l’Histoire critique de la République des lettres, VI, 251. Ce morceau est daté du 20 avril 1714. Un article très-étendu, sous le titre de, Avis important au public sur l’édition fausse et tronquée du Dictionnaire de M. Bayle, qui se fait à Rotterdam, fut imprimé, pag. 225-256 du tom. X de l’Histoire critique de la République des lettres. (Il a été reproduit dans l’Histoire de M. Bayle et de ses ouvrages, pages 536-576, où il est intitulé : Factum des amis de M. Bayle, ou Avis important, etc.) Prosper Marchand y répondit par la Défense de la nouvelle édition du Dictionnaire de M. Bayle, qui se fait à Rotterdam. Cette Défense est imprimée dans le Journal littéraire, tome VIII, pages 90-115. La réimpression, qui parut peu après, de l’Histoire de M. Bayle et de ses ouvrages, par M. de la Monnoie (lisez par l’abbé du Revest), décida P. Marchand à écrire une nouvelle Lettre aux auteurs de ce journal, suivie d’une Déclaration authentique touchant les manuscrits laissés par feu M. Bayle. Le Livre et la Déclaration sont dans le Journal littéraire tome VIII, pages 134-153. Jean Leclerc, à propos de cette Déclaration authentique, dit dans sa Bibliothéque ancienne et moderne, tome VI, page 233, qu’on a attaqué Prosper Marchand avec trop de passion. Bernard, dans ses Nouvelles de la République des lettres, septembre et octobre 1716, page 631, parle de la fausseté de l’accusation qu’on avait formée contre lui. Les adversaires de Marchand écrivirent alors une Lettre à messieurs Leclerc et Bernard contenant des éclaircissemens sur quelques endroits de leurs derniers journaux, où il est parlé du Factum des amis de M. Bayle, contre la nouvelle édition de son Dictionnaire, qui s’imprime à Rotterdam. Cette lettre a été imprimée dans les Mémoires de littérature, par M. de S*** (Sallengre), tome II, seconde partie, pages 233-293. J’ai indiqué les principales pièces de cette polémique. Je crains qu’une nomenclature plus étendue ne soit fastidieuse. Malgré les déclamations acharnées des éditeurs de Genève contre l’édition de 1720, c’est elle qui a servi de base ou de copie pour celle de 1730, sur laquelle ont ensuite été faites les autres réimpressions.