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iv
AVANT-PROPOS.

Laurent-Josse Leclerc, que le plus souvent je n’appellerai que Leclerc, donna en 1732 une Lettre critique sur le Dictionnaire de Bayle, un volume in-12. Ses observations sont lourdes, diffuses, présentées sans aucun ordre, et ne portent que sur un très-petit nombre d’articles. Mais il a, depuis, revu, corrigé, augmenté son travail ; il a rangé ses notes par ordre alphabétique ; et elles ont ainsi été réimprimées à la suite de chacun des cinq volumes de l’édition faite en 1734, à Trévoux (sous le titre d’Amsterdam), du' Dictionnaire de Bayle. L’auteur s’y montre ultramontain ; ce qui ne fait pas grand’chose ici. La nouvelle forme qu’il a donnée à ses notes en a fait un ouvrage curieux et instructif. Aussi est-ce Leclerc qui a fourni à Joly la plus grande partie de ce qui compose ses Remarques.

LEDUCHAT. Ses Remarques sur le Dictionnaire de Bayle sont aux pages 145-217 du tome Ier du Ducatiana, 1738, deux volumes in-12.

MARCHAND (Prosper) a consigné un très-petit nombre de critiques de Bayle dans son Dictionnaire historique, qui fut publié en 1758 par Allamand, deux parties in-folio. Il paraît d’abord singulier de voir l’ouvrage d’un homme aussi savant que Prosper Marchand fournir si peu d’observations sur Bayle. La surprise cesse quand on se rappelle que Prosper Marchand, éditeur du Bayle de 1720, consigna à la fin du quatrième volume des Remarques critiques dont quelques-unes peuvent lui avoir été communiquées, mais dont la majeure partie doit lui appartenir.

REM. CRIT. Les notes à la fin desquelles on trouvera ces abréviations sont celles que Prosper Marchand avait, comme je viens de le dire, ajoutées à l’édition de 1720, et que les éditeurs subséquens mes prédécesseurs ont avec raison reportées auprès des passages qu’elles concernent. J’ai à l’occasion de ces remarques une observation à faire. Ce sont les éditeurs de 1730 qui, les premiers, les ont transposées et mises à la place que je leur ai conservée ; mais, je ne sais comment, ils ont oublié de rapporter la remarque critique qui concerne J. Adam ; et, ne s’étant pas aperçus de cette faute, ils ne l’ont pas corrigée ; de sorte que cette remarque critique est to-