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QUINT-CURCE. RAMUS. RAPIN.

un livre tout-à-fait à l’avantage de sa majesté catholique [1].

  1. Notre critique, qui a pris tout ce qu’il dit ici dans M. Bayle, voudrait qu’on plaçât, comme fait Bullart, la mort de Putéanus sous l’année 1644. Cependant M. Bayle avait marqué qu’ayant consulté la Vie de Putéanus, il y avait trouvé qu’il mourut dans le château de Louvain le 17 de septembre 1646. Les éditeurs du Moréri ont corrigé l’article de Putéanus sur le Dictionnaire de M. Bayle. Ils avaient d’abord mis : il est marqué dans sa Vie qu’il mourut au château de Louvain le 17 septembre 1646 ; d’autres auteurs ont placé sa mort en 1644. On a ajouté ensuite : l’Oraison funèbre d’Érycius Puteanus fut prononcée à Louvain le 19 septembre 1646, jour de son enterrement........ ce qui vérifie la juste date de sa mort. Nouv. Observ.
Q.

QUINT-CURCE [a]. L’éditeur a corrigé dans cet article, une partie des fautes qu’on avait reprochées à Moréri : mais enfin il ne nous apprend rien sur le temps ni sur le siècle où Quint-Curce a vécu. On voit même qu’il appréhende de se déclarer. Mais pourquoi ne pas préférer à tout autre le sentiment du père le Tellier, qui fait vivre ce célèbre auteur sous le règne de l’empereur Claude ? Ce sentiment paraît plus probable que celui qu’il semble que l’éditeur favorise : il n’ose pas dire qu’il a vécu sous l’empire de Vespasien, mais il l’insinue ; ces ménagemens préjugent son incertitude [1].

  1. Vaugelas (qui a traduit cet auteur) et tous nos meilleurs écrivains disent Quinte-Curce. On ne saurait comprendre par quelle affectation notre auteur dit Quint-Curce. Il devait se souvenir de la remarque contre l’abbé Faydit, ci-dessus, [p. 419] à la fin de l’article de Paul III. Rem. de M. Bayle.
  1. Notre critique prétend que le sentiment du père le Tellier, sur le temps où Quinte-Curce a vécu, est le plus probable ; mais, comme il ne le prouve pas, sa remarque ne saurait être d’aucun usage. Nouv. Observ.
R.

RAMUS. Cet article demandait plus d’étendue ; l’exacte tempérance de ce philosophe, comparée à la délicatesse et à la profusion des tables de ceux de ce temps, méritait surtout quelques réflexions [1].

  1. L’article de Ramus est fort étendu dans la dernière édition. On l’a corrigé et augmenté sur le Dictionnaire de M. Bayle : mais il s’y est glissé une faute. On dit que Ramus était fils d’un gentilhomme, qui... fut obligé de faire le métier de charbonnier pour gagner sa vie : Ce n’était pas son père, mais son aïeul, comme on peut le voir dans M. Bayle. On n’y parle point de la tempérance de Ramus, qui a fourni le sujet d’une remarque à M. Bayle. Nouv. Observ.

RAPIN. On a oublié bien des choses en faisant l’éloge de ce savant jésuite, surtout dans l’énumération de ses livres ; on n’a pas dit un mot de celui qui lui a fait plus d’honneur. Je parle de Dissertatio de novâ doctrinâ, seu Evangelium Jansenistarum. Cet ouvrage fut imprimé à Paris en 1658. La lettre anonyme [a] qu’il publia en 1680 fit aussi beaucoup de bruit, et fit tort au

  1. Voyez les Nouvelles de la République des Lettres, janvier 1686, au quatrième article du catalogue des livres nouveaux. Rem. de M. Bayle.