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CHRISTINE DE BADEN. CLAIRVAUX. CLUSA. COME.

soient employées avec tant de courage et de zèle à annoncer les vérités du christianisme à ces peuples sauvages.

CHRISTINE DE BADEN. L’éditeur s’est brouillé au sujet de cette princesse, qui fut troisième femme d’Albert, marquis d’Anspach ; c’est dans l’article de Brandebourg Anspach. Il remarque d’abord qu’Albert n’eut que deux femmes [1] ; et ensuite, ne se souvenant pas sans doute de la première proposition qu’il avait avancée, il nomme les trois princesses qui furent épouses de ce marquis. Je ne sais pas le véritable sentiment de notre auteur sur ce point historique ; mais, quel qu’il soit, il est très-certain que Christine de Baden Dourlach, fut la troisième femme d’Albert de Brandebourg, marquis d’Anspach, et que ce prince est le grand-père de la nouvelle princesse d’Hanover [2].

  1. Cela est corrigé dans l’édition de 1725, au mot Brandebourg, pag. 455. Nouv. Observ.
  2. Willelmine-Charlotte, aujourd’hui reine d’Angleterre. Nouv. Observ.

CLAIRVAUX. Cette abbaye n’est pas chef d’ordre, elle est seulement une des quatre principales filles de Cîteaux. Or si cette abbaye était chef d’ordre, comme on le dit dans la nouvelle édition, l’abbé ne serait pas soumis à la juridiction de l’abbé de Cîteaux ; c’est pourtant un fait constant, et aisé à vérifier, qu’il l’est [1].

  1. Dans l’édition de 1725, on a mis l’abbaye de Clairvaux est la troisième fille de Cîteaux, élective et régulière, etc. Nouv. Observ.

CLÉMENT XI. Voici une simple faute d’inattention ; car, outre qu’elle n’est pas commune à tous les articles où il est parlé de ce pontife, c’est qu’il est impossible de se persuader que l’éditeur ignore que Clément XI, qui est aujourd’hui sur la chaire de saint Pierre, n’est pas le successeur immédiat D’Alexandre VIII, puisque Innocent XII, dont le gouvernement sera un jour si célèbre dans l’histoire, à cause des grands événemens qui sont arrivés de son temps, a régné entre ces deux pontifes. On dit cependant dans un endroit de la nouvelle édition, que Clément XI a succédé à Alexandre VIII [1].

  1. Notre auteur aurait dû marquer l’endroit où cette faute se trouve. Nouv. Observ.

CLUSA. On semble douter dans l’article de Jacques Clusa, religieux de Cîteaux, qui se fit depuis chartreux, que cet auteur soit une personne différente de celui qui est connu sous le nom de Jacques de Paradis ; il semble même que l’auteur de la nouvelle édition ne veuille pas distinguer ces deux auteurs. Cet article ne devait pas être traité si superficiellement, et l’autorité de ceux qui ont distingué Jacques de Clusa et Jacques de Paradis, n’était pas si petite, qu’il fallût traiter cette question avec tant de négligence [1].

  1. Dans la dernière édition on a mis : Cluse (Jacques de), qui selon la plupart n’est pas différent de Jacques de Parades : et au mot Jacques de Parades, on renvoie à de Cluse (Jacques). Nouv. Observ.

CÔME. Parmi les auteurs qui ont parlé de Côme, ou du lac de Côme, l’éditeur ne parle